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Le Centre de loisirs « Les Tross d’Ancelle » accueille deux enfants en situation de handicap

Publié le 16 juillet 2021

Le Centre de loisirs « Les Tross d’Ancelle » accueille deux enfants en situation de handicap

À quelques kilomètres de Gap, le centre de loisirs « Les Tross D’Ancelle » accueille des enfants âgés de 3 à 11 ans chaque mercredi ainsi que durant les vacances scolaires. Récemment la structure a accueilli deux enfants en situation de handicap, accompagnés par le DAHLIR.

“C’est indispensable que tous les enfants aient accès aux même prestations, appuie  Paul Marion Figliuzzi, directeur du centre de loisirs. Souvent les gens ont peur du handicap, de la différence. Accueillir un enfant en situation de handicap au sein du groupe permet aux autres enfants de mieux accepter la différence, d’éviter les dérives comme la peur ou des réactions méchantes. Si l’on met les choses correctement à leur place, c’est plutôt l’effet inverse qui se produit : ils comprennent et protègent leur camarade.”

 

Partie intégrante du personnel encadrant, le directeur des Tross d’Ancelles assure la réalisation du programme des activités, le lien avec les familles, coordonne l’équipe d’animation tout en veillant au respect des normes sanitaires et de sécurité. En bref, lui et son équipe sont garants d’un environnement idéal pour que les enfants puissent s’amuser.

 

Au mois de janvier, Justine, la chargée d’accompagnement DAHLIR a pris contact avec Paul afin d’envisager avec lui l’accueil d’une petite fille en situation de handicap. Après quelques échanges et une demi-journée d’accueil, l’essai s’est révélé concluant. Ils ont mis en place le dispositif d’accompagnateur supplémentaire (DAS) qui permet d’avoir un renfort de l’équipe d’animation présent durant les périodes d’accueil de l’enfant.

 

“Cette petite fille a un léger manque d’autonomie. La présence d’un animateur supplémentaire est rassurante et présente un véritable intérêt. Au fur et à mesure, nous évaluerons s’il est toujours nécessaire que cet animateur soit présent. Je trouve que le DAHLIR est un dispositif très intéressant. Grâce à mon père qui travaille en lien avec des établissements spécialisés, je dispose de quelques connaissances dans le domaine de l’inclusion. Mais je ne connaissais pas du tout ce dispositif. Pour les parents, c’est beaucoup plus facile d’entrer en contact avec nous par l’intermédiaire du DAHLIR. Cela évite pas mal de quiproquos.”

 

Il y a quelques semaines, Timéo, 7 ans et demi, a découvert le centre de loisirs lors d’une première demi-journée d’essai. Atteint de troubles autistiques, il a besoin de repères et d’un cadre rassurant. Ses parents, le directeur du centre de loisirs et la chargée d’accompagnement DAHLIR ont pris le temps d’échanger pour faire en sorte que son accueil se déroule dans les meilleures conditions possibles.

 

“Au début, il est venu durant une demi-journée, se rappelle le directeur. Nous avons estimé la présence d’un animateur supplémentaire indispensable, au moins au début. La dernière fois qu’il est venu au centre, il ne connaissait pas l’animatrice supplémentaire, les enfants avaient également changé. Cela l’a un peu perturbé. À nous de faire en sorte qu’il se sente bien dès qu’il arrive : en prenant le temps de le présenter aux autres enfants, en assurant le lien avec la famille. Nous allons voir également si nous pouvons mettre en place des outils facilitateurs. Nous nous appuierons sur sa structure référente afin de pouvoir en discuter.”

 

Pour lui, la communication est la clé : avec l’enfant, l’équipe d’animation, les parents, la structure médico-sociale s’il y en a une…

 

“Je pense qu’il y a aussi un vrai besoin d’avoir accès à des temps de sensibilisation, des outils à mettre en place pour faciliter l’accueil et l’inclusion des enfants en situation de handicap dans les centres de loisirs. C’est aussi en ça que le lien avec le DAHLIR est important. Les échanges sont nombreux, on met les choses en place au fur et à mesure.

À bien des niveaux, ce sujet est important !, conclut le directeur des Tross d’Ancelle. Pour l’enfant, il s’agit d’avoir accès aux même droits que les autres, de pouvoir s’amuser. Pour les parents, c’est aussi un moyen de lâcher prise et de pouvoir souffler en toute confiance. Enfin, pour une équipe d’animation, j’estime également que c’est très formateur de s’adapter.”

 


Propos recueillis par Carine Bonnal