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Le centre de loisirs de Coubon

Publié le 3 mai 2018

Le centre de loisirs de Coubon

Le centre de loisirs de Coubon accueille tous les enfants âgés de 3 à 14 ans, durant les vacances scolaires ainsi que chaque mercredi. René Beguet et Anthony Gafaroff, respectivement directeur et directeur-adjoint, ont fait de ce centre de loisirs, un espace dédié à l’accès aux loisirs pour tous, quelle que soit sa situation.

Quelle est la particularité de votre centre de loisirs ?

Tout d’abord, les enfants peuvent venir quand ils le veulent, de manière libre, à la journée ou à la demi-journée ! Nous ne refusons pas d’enfants. Ce qui explique la taille plus conséquente de notre équipe, afin d’accueillir chacun d’entre eux dans de bonnes conditions. Ce fonctionnement nous distingue d’autres structures.

L’accueil d’enfants en situation de handicap fait partie des objectifs éducatifs de votre structure. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Nous accueillons des enfants en situation de handicap, depuis que le centre de loisirs existe. Cela fait tellement longtemps que c’est ancré dans le fonctionnement de notre centre. C’est devenu une habitude, on ne se pose pas la question.

Aujourd’hui, la plupart de nos animateurs sont des enfants venus au centre lorsqu’ils étaient plus jeunes. Ils ont connu des enfants en situation de handicap et c’est rentré dans le fonctionnement.

Comme expliqué précédemment, notre équipe est un peu plus importante afin de pouvoir proposer un accueil dans les meilleurs conditions possibles, pour tous.

Depuis quelques temps, vous accueillez des enfants dans le cadre d’une demande d’accompagnateur supplémentaire (d.a.s), avec le dahlir. De quelle manière, cet accueil se met en place ?

La première fois, nous avons été contactés par Gwenaëlle Merizzi, chargée d’accompagnement du DAHLIR.

Par la suite, nous avons organisé un temps d’échange avec la maman, l’infirmière du Cocon ainsi que Gwenaëlle.

Cette première rencontre nous a permis à tous d’échanger des informations nécessaires au sujet du comportement et des habitudes de l’enfant.

Puis, nous avons recruté un animateur supplémentaire qui est présent pour l’enfant, mais pas seulement. Lorsque celui-ci a besoin de se faire réexpliquer une consigne ou d’un temps calme, l’animateur est là pour lui. Il assure également le lien avec le reste du groupe d’enfants.

Avec le recul, est-ce que vous avez constaté des évolutions autour de son accueil ?

Oui, absolument ! Particulièrement pour l’un d’entre eux que nous accueillons depuis maintenant un an. Il est devenu beaucoup plus autonome dans la structure. Son rapport aux autres a également évolué.

Nous nous sommes fixés un objectif avec la famille et le DAHLIR : à termes, avoir moins besoin d’un animateur. Que l’enfant devienne de plus en plus autonome. Ce serait une victoire pour l’enfant ! Nous travaillons tous dans ce sens là.

De même, pour notre équipe d’animateurs, c’est une expérience bénéfique et formatrice. Je pense notamment à une jeune fille qui assurait le rôle d’animatrice supplémentaire. Cela lui a donné envie de poursuivre dans l’animation, en passant son BAFA. Désormais, elle anime les activités pour un groupe de taille plus importante.


Propos recueillis par Carine Bonnal