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Des actions porteuses d’espoir dans les quartiers de Bourg-en-Bresse

Ain (01)

Publié le 22 février 2021

Des actions porteuses d’espoir dans les quartiers de Bourg-en-Bresse

Face à la résignation et à certaines situations de détresse sociale, des partenariats se mettent en place dans les quartiers prioritaires de Bourg-en-Bresse Des initiatives émergent et insufflent une note d’espoir dans le quotidien des habitants mais aussi des professionnels qui œuvrent sur les territoires.

DES ACTIONS COLLECTIVES POUR LUTTER CONTRE L’ISOLEMENT ET LA DÉTRESSE SOCIALE.

 

Julia, médiatrice quartier Dahlir à Bourg-en-Bresse dresse un état des lieux ambivalent de la situation actuelle :

 

“Certains habitant-e-s se trouvaient déjà dans une situation difficile avant la crise sanitaire, de par leur isolement, la précarité… Cela s’est exacerbé avec le contexte et doublé d’une sorte de résignation. Voilà près d’un an qu’ils et elles vivent en quelque sorte enfermés. C’est presque devenu une habitude…

 

Pourtant, lorsqu’on leur propose une activité, on ressent une envie. Mais cela nécessite de les rassurer, d’échanger beaucoup avec eux pour les motiver.”

Le climat d’incertitude lié à un éventuel reconfinement après les vacances de Noël a créé une période de latence.

Pourtant les besoins sont bien réels et la situation nécessite plus que jamais de se serrer les coudes entre acteurs des quartiers.

 

 

RECHARGER LES BATTERIES GRÂCE À L’ACTIVITÉ PHYSIQUE.

 

Fin janvier, la conseillère d’insertion professionnelle du Centre Socioculturel de la Grande Reyssouze a contacté Julia pour imaginer des actions partenariales en réponse à la détresse de plusieurs habitantes.

 

“Face à cette situation, nous avons rapidement proposé une action commune autour de séances d’initiation sportive, animées par Fanny.

 

Ces femmes sont en recherche d’emploi, mais en sont souvent très éloignées et en détresse. L’idée est qu’elles puissent reprendre confiance en elles, en leurs capacités et qu’elles se sentent mieux afin d’aborder plus sereinement leur parcours de réinsertion professionnelle.”

 

Mise en place pour pallier à la fermeture des clubs et associations de loisirs et au report du programme “Quartiers solidaires”, cette action collective est imaginée de façon ponctuelle.

Julia est présente durant ces séances pour détecter les besoins et à terme, dès que cela sera possible, accompagner les participantes vers une activité au sein d’une structure de loisirs.

Plusieurs participantes ont pris part à la première séance de randonnée organisée par le Dahlir.  La conseillère d’insertion professionnelle était également présente pour faire le lien.

 

“Je me sens comme une pile… après cette marche, on se sent rechargée” témoigne l’une d’entre elles à l’issue de la randonnée. “Il y a longtemps que je n’avais pas passé un après-midi sans penser à mes problèmes”, raconte une autre participante. Toutes avaient le sourire en repartant.

 

Ce vendredi, c’est marche nordique et déjà quelques habitantes ont fait part de leur envie de venir.

Un temps est prévu entre le Dahlir et le centre social pour envisager la suite de cette action, notamment avec d’autres partenaires.

En parallèle, Julia tente de réactiver le programme “Quartiers Solidaires” à destination des habitantes des quartiers prioritaires de la ville.

 

“De nouvelles idées émergent face aux contraintes.

Certains partenaires sont au chômage partiel et dans l’impossibilité d’animer les activités. Mais l’École de Cirque est partante pour moduler son action dans le cadre du programme. Je dois trouver un lieu, en extérieur , qui soit adapté à la pratique… Car nous serons dépendants de la météo !

J’avais imaginé un programme qui allait crescendo avec au départ des activités bien-être, pour se réapproprier son corps, puis le laisser s’exprimer au travers de l’art et enfin avec le sport.

Là, on va commencer par le sport. Il faut trouver une façon de s’organiser au mieux, mais on va y arriver !”

 


Article rédigé par Carine Bonnal