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Docteur Plaquevent-Hostache : s’unir pour un meilleur accompagnement des patients.

Publié le 8 septembre 2019

Docteur Plaquevent-Hostache : s’unir pour un meilleur accompagnement des patients.

“Durant le programme, les patients pratiquent quotidiennement des activités physiques et nous les encourageons dans ce sens. […] l’accompagnement du DAHLIR constitue une solution pour permettre de conserver les bénéfices acquis […].”

Un partenariat innovant, au service du parcours de soin des patients.

Ce jeudi 5 septembre, la Clinique Médicale de Cardio-Pneumologie de Durtol et le DAHLIR ont officiellement scellée leur partenariat, en faveur d’un meilleur accompagnement des patients malades chroniques.

Depuis 2018, les deux structures expérimentent un partenariat basé sur le sport sur ordonnance. Un dispositif qui tend à se développer dans le Puy-de-Dôme notamment avec la mise en place du DAPAP (Dispositif d’Accompagnement à la Pratique d’Activité Physique).

Le Docteur Plaquevent est convaincu de la nécessité de pratiquer une activité physique adaptée dans le cadre du parcours de soin du patient.

“En tant que médecin, mon rôle est d’accompagner et d’expliquer leur pathologie aux patients et d’optimiser leur traitement. Au sein de la clinique, nous allons évaluer leur condition physique et leur faire part de recommandations quant à la pratique d’activités physiques adaptées.”

Durant un programme de réadaptation de trois semaines, les patients atteints de pathologies cardiaques, respiratoires et/ou métaboliques vont prendre part à plusieurs séances d’activités physiques chaque jour.

L’équipe, composée de kinésithérapeutes, de professeurs d’activités physiques adaptées, d’infirmiers, etc… encourage le patient dans le but de le préparer le mieux possible au retour à la vie “ordinaire”.

“Pour les patients mais aussi pour nous, il était très perturbant de voir ce parcours de soin s’interrompre à leur retour à domicile, insiste le Docteur Plaquevent. Nous avions l’impression de ne pas faire aboutir notre travail.

Désormais, l’accompagnement du DAHLIR à l’issue du programme constitue une solution pour permettre de conserver les bénéfices acquis pendant le programme.”

Depuis 2018, ce sont environ 80 patients orientés par l’équipe de la clinique qui ont été accompagnés par le DAHLIR vers la pratique d’une activité physique en club ou association.

“Ces premiers résultats sont satisfaisants. Ils démontrent l’intérêt réel des patients. Pour nous, l’accompagnement du DAHLIR constitue un plus. Les patients n’ont pas l’impression d’être lâchés dans la nature et démunis.

Certains n’osent pas franchir les portes d’un club, d’une association, ne savent pas comment faire. L’aide du DAHLIR est nécessaire pour ces personnes-là.”

Ainsi le patient est assuré d’avoir différentes portes d’entrée durant et à sa sortie du programme.

Le développement du sport-santé et du sport bien-être dans le Puy-de-Dôme.

Afin d’encourager la pratique d’une activité physique régulière comme thérapie non-médicamenteuse, des Dispositifs d’Accompagnement à la Pratique d’Activité Physique (DAPAP) se développent dans chaque département de la région Auvergne Rhône-Alpes.

“Les pouvoirs publics se préoccupent et se saisissent de cet enjeu de sport-santé et de sport bien-être, constate le cardiologue. On parle là de prévention au sens large du terme. Cela va permettre, je l’espère, de structurer les choses dans ce domaine.

J’échange en permanence avec les médecins traitants, notamment pour la prescription du sport sur ordonnance. Au sein de la clinique, nous disposons de cette expertise et les médecins savent qu’ils peuvent nous solliciter sur cette thématique.

De la même manière, il est essentiel que les associations et clubs sportifs soient sensibilisés à la prescription du sport sur ordonnance.

En échangeant avec l’équipe de professeurs d’activités physiques adaptées, nous comprenons mieux leurs termes ainsi que le monde du sport. Ainsi nous le retranscrivons dans nos prescriptions pour qu’à leur tour ils puissent s’en saisir. L’objectif demeure de garantir une prise en charge de qualité.”


Propos recueillis par Carine Bonnal