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Partenaire du moment : ISBA Santé Prévention

Publié le 30 janvier 2020

Partenaire du moment : ISBA Santé Prévention

ISBA Santé Prévention est une association créée il y a 40 ans, dont le siège social est situé à Roanne. Cette structure a pour cœur de métier la prévention. Elle dispose de sept centres d’examens de santé, répartis principalement sur la région Auvergne Rhône Alpes.

Actuellement, ISBA Santé Prévention ne dispose pas de centre « fixe » en Haute-Loire.

Toutefois, elle intervient via une activité gérée par le centre de Clermont-Ferrand qui est délocalisée sur Brioude, Le Puy-en-Velay et Yssingeaux. Il s’agit de la réalisation de  bilans de santé financés par la CPAM du Puy-en-Velay à destination des personnes en situation de précarité.

 

“L’une des missions d’ISBA Santé Prévention concerne la prévention.

L’objectif étant d’attirer l’attention sur certaines problématiques de santé des personnes que nous recevons, afin de les inciter à se soigner, explique Christelle Audoin – Responsable de Centre.

Pour cela, nous proposons de réaliser des bilans de santé.

Nous intervenons en lien avec le réseau local qui va pouvoir orienter des personnes, tels que les travailleurs sociaux, les Restos du Coeur, le Secours Populaire, les Missions locales…”

 

Concrètement, ce bilan permet d’avoir une photographie de l’état de santé de la personne, à un moment précis.

Pendant l’entretien, une infirmière et un médecin sont présents afin d’avoir une vision globale de l’état de santé de la personne. Pour cela, une prise de sang, une analyse d’urine, un dépistage de maladies transmissibles, des tests de la vision, de l’audition et d’autres examens pourront être réalisés.

Ce rendez-vous est l’occasion d’aborder tous les sujets, dont la santé mentale.

 

“Une fois ce bilan réalisé, les résultats sont reçus environ 15 jours après. Nous proposons aux personnes de venir le mois suivant leur entretien afin qu’elles récupèrent leurs résultats et puissent bénéficier de l’interprétation du médecin.”

 

 

RÉINTÉGRER LE PARCOURS DE SOIN.

 

Indépendamment de cette mission de prévention par le biais des bilans de santé, l’association intervient depuis 2015 dans le cadre de l’accompagnement individualisé à la santé, sur le secteur du Pays Lafayette. Cette mission, complémentaire à l’action de prévention, est confiée à Marie Tomczyk, infirmière.

L’objectif étant de permettre aux personnes éloignées du soin, au sens large du terme (médical, social, géographique…) d’intégrer ou de réintégrer un parcours de soin.

 

« Cette mission est née d’un constat de terrain : une partie de la population est en grande difficulté. Malgré les recommandations  que ces personnes peuvent recevoir, elles ne vont pas vers le soin.

 

Le rôle de Marie sera de les rencontrer et de fixer des objectifs de santé avec elles. Mais avant tout, il faut que cela provienne d’une démarche volontaire de leur part.

Dans un premier temps, l’infirmière va vérifier leurs droits, trouver un médecin traitant si elles n’en ont pas, prendre des rendez-vous avec des professionnels de santé. Elle va les chercher à leur domicile pour les conduire à ces rendez-vous.

Parfois, Marie est présente durant la consultation, en fonction de la demande de la personne. Ainsi, elle peut réexpliquer aux patients ce qu’a dit le médecin et ainsi s’assurer de la continuité des soins et de la bonne observance des traitements.

Peu à peu, une fois le lien de confiance créé, certains sujets, tels que l’addiction par exemple, pourront être abordés. L’accompagnement peut durer plusieurs mois à plusieurs années en fonction des problématiques rencontrées et de la présence ou absence  des professionnels de santé sur le territoire. »

 

 

LE DAPAP 43 : UN OUTIL DANS LE PARCOURS DE SOIN.

 

Les spécificités du territoire posent parfois problème.

Le manque de spécialistes, l’isolement géographique des gens constituent autant de freins à l’accès aux soins.

Toutefois, la force du réseau local permet d’enclencher une certaine dynamique, comme c’est le cas avec l’association DAHLIR.

 

“De mon point de vue, la pratique d’une activité physique régulière est très importante, confie Marie Tomczyk. J’essaie de le mettre en avant auprès de la personne que j’accompagne. Lorsqu’elle parvient à envisager ET intégrer cet élément dans son quotidien, cela traduit d’une réelle avancée.

Mais, dans bien des cas, cela ne constitue pas une priorité au départ. Il ne faut pas oublier que ce sont des personnes qui connaissent la précarité : leur rapport au corps est souvent compliqué.

Il faut donc d’abord lever des freins, notamment au niveau de la confiance, l’estime de soi…

La mise en place du DAPAP (Dispositif d’Accompagnement vers la Pratique d’Activité Physique Adaptée), porté par l’association DAHLIR, sur le territoire me paraît être un super projet. Notamment, dans le cadre des ateliers passerelles, cela peut permettre à des personnes isolées de découvrir, s’initier à des activités simples, avec des participants au même niveau. Il y aura moins d’appréhension. Idem pour l’accompagnement du DAHLIR dans les clubs. La présence du chargé d’accompagnement sur les séances d’essai rassure. C’est un vrai plus !”

 


Propos recueillis par Carine Bonnal