Actions inspirantes | DAHLIR

14h35. Pile à l’heure (ou presque). Après moult rebondissements et soucis indissociables à l’organisation d’un tel événement, nous arrivons enfin sur les hauteurs de Saint-Etienne, dans le village de Rochetaillé. Tous les participants sont déjà présents, prêts à se lancer dans ce nouveau défi : une randonnée visant à monter encore plus haut dans le massif du Pilat. Presque une trentaine de bénéficiaires du DAHLIR et de travailleurs sociaux ont répondu à l’appel, ainsi que plusieurs membres de l’association.

Avant que les choses sérieuses commencent, tout le monde peut déjà admirer la vue que propose le point de départ de l’ascension. Les vestiges du château de Rochetaillée nous dominent, alors que l’on a une vision assez claire de notre objectif final, un peu plus haut dans le massif.

La montée s’annonce assez rude, et de l’appréhension naît chez plusieurs participants. « Je ne vais jamais arriver là-haut », certains murmurent déjà. Mais une fois les présentations faites par Rémy Cornillon, chargé d’accompagnement dans le 42, il n’y a pas vraiment le temps de tergiverser, il faut se lancer dans cette ascension.

Dès les premiers pas, il y a différentes stratégies et rythmes adoptés. Un petit groupe de bénéficiaires, qui semblent très à l’aise dans l’exercice, prend la tête de l’expédition avec une allure assez soutenue. Beaucoup démarrent plus calmement, cherchant plutôt à gérer l’effort dans sa globalité. Les premiers mètres étant en plein soleil, ce n’est pas forcément un choix illogique. Le début d’ascension nous offre aussi un premier point de vue dégagé sur Saint-Etienne, entraînant de nombreux arrêts photographies pour les participants, notamment pour moi.

Une ascension sous le signe du partage et de l’échange

Au fil de l’ascension, petit à petit, les participants se mélangent et apprennent à se connaître. Les bénéficiaires et travailleurs sociaux de la Pension de Famille « Soliha », ceux du Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS)  de l’association « Renaître » et de l’Entraide Pierre Valdo échangent entre eux et avec les membres du DAHLIR sur leur parcours, leur histoire. Un moment d’échange fort et important, comme me l’expliquera plus tard Mamadou, bénéficiaire du DAHLIR et de l’association « Renaître » :

La randonnée m’a beaucoup plu. Mais au-delà de marcher, sortir et prendre l’air, c’était surtout super de pouvoir faire connaissance avec les gens et interagir avec eux.

Ces nombreux échanges entre les participants ont aussi permis à chacun de se soutenir dans l’effort. Car, après avoir effectué le début de randonnée sur route, nous arrivons sur le chemin montant au village du Breuil, un peu plus haut. La côte devient plus ardue, avec de nombreux cailloux qui compliquent un peu plus l’ascension. Les pauses sont donc de plus en plus fréquentes, afin que chacun s’hydrate, souffle et s’encourage. Ensemble, nous allons y arriver.

Quelques minutes plus tard, la traversée du village du Breuil, plus en altitude sur le massif, rassure définitivement les participants les plus en difficultés, qui savent désormais que le plus dur est fait. C’est en effet légèrement plus loin sur le chemin que le drapeau, créé par les bénéficiaires de la Pension de Famille « Soliha » et symbole des 10 ans du DAHLIR dans le 42, est planté.

Ce planté de drapeau récompense tous les efforts des participants. Pour certains, c’est un vrai soulagement et une grande satisfaction d’être arrivés à ce point. Si la montée fut compliqué, tous se sont accrochés et soutenus mentalement pour y arriver. Tous ensemble, nous avons réalisé cette ascension, qui, pour beaucoup (dont moi), était inédite. Avant de débuter la redescente vers Rochetaillée, il est donc important de profiter du panorama. Pour les stéphanois, c’est aussi l’occasion de montrer leurs qualités de géographe, en essayant de reconnaître les lieux phares de la ville et les bâtiments qu’ils connaissent.

La descente s’avère plus tranquille, moins coûteuse pour le corps (forcément). Cette descente se fait aussi avec un sentiment de réussite et d’accomplissement qui se ressent fortement chez plusieurs bénéficiaires, pas habitués à effectuer ce genre d’effort.

Quelques dizaines de minutes plus tard, aux alentours de 17h, nous sommes arrivés à bon port, de retour au point de départ. C’est le moment pour chacun de respirer un peu, de reposer les jambes et de se ravitailler. En effet, les festivités ne sont pas terminées !

Un moment convivial et des mots forts

Après avoir effectué ce long mais plaisant effort, il est maintenant temps de se restaurer et de faire plaisir à nos papilles ! Pour célébrer ce moment, l’équipe du DAHLIR 42 a choisi de nous faire déguster plusieurs spécialités locales. Fromages, charcuteries, fruits, jus… tout le monde savoure sans modération ces produits bienvenus pour la récupération.

Ce moment convivial est aussi l’opportunité pour André Bertand, président de l’association, de prendre la parole afin de remercier tous les participants et les partenaires du DAHLIR dans la Loire. Mais il est aussi très important pour lui de rappeler la symbolique de cet évènement  :

Aujourd’hui, tous ensemble, nous avons fait du DAHLIR. Et du DAHLIR comme je n’en avais jamais fait. On est parti ensemble, on s’est attendu, soutenu. On avait pour but de planter ce drapeau. Et c’est à l’image de notre vie. On a toujours un drapeau à planter, pour aller plus loin, s’élever. Et, souvent, quand on y arrive, on se retourne, on admire le chemin parcouru et on se dit « waouh ». Cela donne envie de continuer, d’aller encore plus loin.

Des mots qui mettent en lumière le parallèle entre cette ascension et celle dans nos vies, une ascension que le DAHLIR essaye de soutenir à travers ses accompagnements. Un accompagnement qui, pour de nombreux bénéficiaires participant à l’évènement, se fait très régulièrement, à travers les ateliers Phase I organisés par Rémy.

D’ailleurs, comme lors de ces ateliers, l’occasion était trop belle pour ne pas découvrir une nouvelle activité. Dans le même temps que ce moment convivial, tout le monde a donc pu s’essayer au disc golf. Et si les lancers de frizbee n’étaient pas toujours très précis, les sourires étaient bien présents après cette journée intense.

On se donne maintenant rendez-vous le 1er juillet dans l’Ain !