National
Publié le 20 octobre 2023
Il y a 5 ans, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, avec la Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports (DRAJES), a lancé son dispositif DAPAP (Dispositif d’Accompagnement vers la Pratique d’Activité Physique). Son but ? Promouvoir l’activité physique comme une thérapeutique non médicamenteuse auprès des professionnels de santé et faciliter la reprise et le maintien d’activités physiques adaptées chez les personnes éloignées de la pratique ayant une maladie chronique ou présentant des facteurs de risques, grâce à une mise en réseau les professionnels de santé, du médicosocial et du social, et les associations sportives.
Depuis plusieurs mois, les équipes de l’ARS ont choisi d’apporter de la visibilité en région à ce dispositif en créant un label DAPAP avec un logo régional, ses déclinaisons départementales et une charte graphique associée.
Aurélie Roux-Raquin (Référente régionale Nutrition – Alimentation / Activité Physique) et Doriane Argaud (Référente médicale régionale du parcours « Nutrition Activité Physique, Obésité ») à l’ARS nous expliquent ce qui a motivé cette évolution.
Pourquoi ce changement a été impulsé ?
Tout est parti d’une demande initiale de l’ARS, qui ressentait le besoin d’apporter de la visibilité sur les DAPAP de chaque territoire en utilisant un nom unique, permettant aux acteurs des filières de soins régionales de mieux communiquer vers les prescripteurs de l’activité physique adaptée de leur filière.
« Chaque DAPAP est répertorié avec des appellations différentes, certaines structures ayant gardé leur nom d’origine pour le porter. Elles portent donc les DAPAP sans en utiliser le nom ou être désigné comme tel. »
Ce manque d’uniformité vient notamment d’une différence de contexte entre les anciennes régions Auvergne et Rhône-Alpes. En ex- Rhône-Alpes, avant le lancement du DAPAP, certaines plateformes sport-santé étaient déjà en fonctionnement. Quand elles sont devenues DAPAP, elles ont conservé leur nom « historique ». En ex-Auvergne, ce type de plateformes n’existait pas. Seul un accompagnement individualisé via le DAHLR Santé était proposé ce qui a simplifié l’usage du nom DAPAP sur chaque département.
Le dépôt d’une marque DAPAP et de son logo « permet aussi le développement d’une identité plus forte, pour devenir plus visible et compréhensible auprès du public et des professionnels prescripteurs.
La création des Maison Sport Santé par les ministères des sports et de la santé en 2020, a renforcé la nécessité de distinguer les deux types de dispositifs.
Comment le nouveau logo et la nouvelle charte graphique ont été choisis ?
Un groupe de travail avec les différents acteurs et parties prenantes du DAPAP a été créé. Il était composé de la DRAJES, de l’ARS et sa cellule communication, et des représentants des DAPAP (le DAHLIR et Ain Profession Sport et Culture).
Ensuite, une agence de communication a été sollicitée pour créer le logo régional DAPAP et ses déclinaisons départementales. Les services communication ont ensuite travaillé sur une charte graphique d’utilisation du logo.
Qu’est-ce qui a changé en pratique ? Que symbolise ce logo ?
Pour le choix du logo, l’ARS a choisi de rester simple.
« Nous avons logiquement choisi de reprendre l’abréviation « DAPAP », avec un encéphalogramme pour symboliser l’aspect médical. Pour les couleurs, nous avons écouté les recommandations de notre service communication et de l’agence, et nous avons choisi des couleurs sobres, le DAPAP étant souvent associé à d’autres logos souvent très colorés. Une déclinaison par département et avec la « baseline » a aussi été créé. »
Avec la création du nouveau logo et de la charte graphique qui lui est associée, plusieurs outils de communication du DAPAP vont être modifiés. Des mises à jour des brochures, des diaporamas et des autres outils de communication vont avoir lieu dans les départements, afin que tout soit plus clair et uniforme lors de leurs utilisations.
Qu’est-ce qu’il va se passer ensuite ?
Maintenant que le logo est créé, il faut l’adopter ! L’ARS va passer à la mise en œuvre, et va accompagner ces changements dans chaque département, pour chaque structure, afin d’avoir de nouveaux outils prêts à être utiliser.
« La mise en œuvre va concerner l’utilisation des logos, de certains éléments de langage, et l’identification en tant que DAPAP. Cela sera peut-être plus difficile pour les porteurs de DAPAP qui ont une dénomination propre depuis quelques années, pour cette raison l’ARS pourra les accompagner dans cette période de transition vers la mise en place du nouveau logo. »
Au final, quelle est la différence entre les actions du DAPAP et des MSS ? Comment cela s’articule ?
Si les deux dispositifs agissent pour promouvoir l’activité physique, notamment à des fins de santé, plusieurs différences sont visibles.
D’abord, si le DAPAP était pré-existant aux MSS, il est uniquement présent sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. c’est un dispositif départemental qui met en relation les structures sportives et les professionnels de santé, du médicosocial et du social. Il accompagne et oriente uniquement des personnes atteintes d’une maladie chronique ou d’une affection de longue durée vers la pratique d’une activité physique adaptée, régulière et sécurisée, en proposant quand c’est nécessaire des ateliers passerelles. Il s’intègre dans les filières régionales de soins de l’obésité, de la cancérologie et en gérontologie. Le DAPAP est d’ailleurs le dispositif référent et structurant sur cet aspect, étant reconnu et soutenu par l’ARS et la DRAJES pour ces actions.
Les Maisons Sport Santé sont, elles, issues d’une politique nationale pour promouvoir l’activité physique et de loisirs sous toutes ses formes auprès d’un large public. Elles couvrent un micro-territoire d’un département (une ville, ou un quartier). Elles peuvent aussi accompagner certains, s’ils le souhaitent, vers un programme d’activité physique adaptée. Ainsi. le public touché par les MSS est beaucoup plus large que celui touché par le DAPAP.
Les deux dispositifs n’ont donc pas exactement les mêmes missions et publics, mais ils se coordonnent pour collaborer et faciliter la communication autour du Sport Santé en territoire.
Article rédigé par Pierre Boccon