Puy-de-Dôme (63)
Publié le 12 juillet 2024
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Depuis plus de deux ans, le DAHLIR, en étroite collaboration avec Billom Communauté, agit sur ce territoire rural pour accompagner les habitants (avec des problématiques de santé, en situation de précarité) vers la pratique d’une activité physique.
Pour cela, plusieurs actions ont vu le jour, et ont mené à la création d’une Maison Sport Santé, afin notamment de développer l’offre d’activité physique adaptée.
C’est dans ce cadre que le DAHLIR et ses partenaires locaux ont porté l’année dernière une formation Sport Bien-Être destinée à une dizaine d’éducateurs sportifs du territoire. Financée par la DRAJES, cette formation avait des objectifs multiples.
Mieux connaître le public et adapter les pratiques
L’objectif principal de la formation était de faire monter en compétences les éducateurs sportifs. D’abord, via la connaissance et l’appréhension de publics différents, notamment avec des problématiques de santé. En effet, pour pouvoir permettre la pratique de ces personnes, il faut prendre en compte leurs problématiques dans l’accueil et l’adaptation des séances ou exercices.
Grâce à plusieurs immersions dans des structures référencées dans l’annuaire régional du sport-santé, les éducateurs ont pu être immergés dans ce sujet et ces réflexions. Une manière de faire évoluer leur façon de faire, comme Jennifer nous l’indique :
« J’ai fait évoluer ma manière d’accueillir les personnes à besoins, en étant plus vigilante sur les séances d’Aqua Douce que j’encadre à Billom. Par exemple, je fais bien plus attention sur le passage dans les vestiaires où cela peut être glissant etc. … La formation a vraiment été aidante pour faire évoluer la pratique. »
Permettre le développement de nouveaux créneaux de pratique
Cette formation avait aussi pour but indirect de faire monter en compétences les professionnels ou éducateurs sportifs pour que les projets de sport bien-être ou sport santé se démultiplient sur le territoire.
L’offre en territoire est en effet insuffisante et peu diversifiée pour permettre l’accueil de toutes les personnes voulant se remobiliser.
Un objectif déjà en partie atteint avec à ce jour la création de quatre créneaux d’activité portés par trois structures différentes.
Pour Jennifer par exemple, cela va entraîner la création de nouvelles séances sur Pont du Château. Mais aussi pour Peggy, qui intervient dans une maison médicalisée pour les personnes âgées :
« Grâce à un financement de l’ARS, nous avons mis en place des séances de yoga au sein de la maison médicalisée afin d’améliorer l’équilibre de nos résidents. Auparavant, je n’aurais jamais accepté de mettre en place de telles actions, par méconnaissance. J’ai donc beaucoup apprécié l’expérience de la formation, qui m’a bien aidée. »
Une remise de diplôme comme symbole de l’investissement de chacun
Le 7 juin dernier, lors d’une soirée organisée par la Communauté de Communes, les différents porteurs de la formation ont remis aux éducateurs le diplôme, symbolisant leur réussite dans la formation et permettant de certifier leurs aptitudes à la mise en place de créneaux sport-santé.
Cette cérémonie est venue conclure une période de formation de presque un an, débuté au mois de Juin 2023. Lors de cette année, 5 journées de formation ont été effectuées en présentiel, avec des échanges théoriques avec des professionnels du médico-social, mais aussi des mises en situation dans des associations locales. A travers ces journées, les éducateurs ont aussi eu des mises en situation importantes pour mieux appréhender le public et les adaptations nécessaires à celui-ci.
Un investissement et une montée en compétences loués par les élus présents lors de cette soirée.
Des séances particulièrement bénéfiques pour les participants
Lors de cette remise de diplôme, plusieurs bénéficiaires accompagnés par le DAHLIR et participant à des ateliers sport-santé mis en place sur le territoire, sont venus pour témoigner des bénéfices qu’ils ont ressentis grâce à la pratique. Comme Marie-France et Bénédicte :
« Grâce aux ateliers passerelles, j’ai pu continuer de pratiquer malgré mes problématiques de santé. J’ai notamment eu de très bons échanges avec Manon, l’encadrante, qui m’a beaucoup aidée. J’ai aussi pu participer à des séances à la piscine, qui m’ont beaucoup plu. »
« Je suis très contente, je ressens le bienfait des séances au niveau de la souplesse, mais aussi au niveau du moral. Du coup, j’ai motivé mon mari à venir avec sur les séances, et mon fils a aussi commencé à pratiquer à Egliseneuve ! »
Article rédigé par Pierre Boccon