Actions inspirantes | Santé

Association ASALEE : prévenir, motiver et surtout écouter.

Allier (03)

Publié le 26 février 2018

Association ASALEE : prévenir, motiver et surtout écouter.

L’important est de ne pas cloisonner les patients dans le milieu médical. Nous recherchons leur bien-être durable avant tout.

Avancer au rythme du patient.

Fondée en 2004 dans les Deux-Sèvres, l’association Asalee permet aux patients atteints de maladie chronique d’apprendre à mieux vivre avec leurs maladies. Au niveau national, l’association regroupe 550 infirmiers et 2000 médecins collaborateurs.

Sylvie Felices et Virginie Cartailler sont toutes deux infirmières ASALEE sur le secteur de Vichy, dans l’Allier. Rencontre avec ces deux partenaires de terrain du dispositif DAHLIR Santé.

“Le patient a souvent en lui beaucoup de ressources dont il n’a pas conscience, explique Virginie Nous faisons en sorte qu’il s’en rende compte par lui-même en discutant avec lui, en verbalisant. Nous ne sommes pas dans le jugement mais dans la bienveillance, l’empathie. Il arrive qu’on parle d’autre chose que de sa maladie.

Notre rôle, c’est d’avancer à son rythme. C’est lui qui va trouver ses solutions.”

Sylvie et Virginie interviennent auprès des patients diabétiques, atteints de maladies cardiovasculaires dans une mission d’Éducation Thérapeutique du Patient.

Inventer des solutions au bénéfice du patient

Les deux infirmières travaillent en lien avec de nombreux partenaires du territoire, ce qui leur permet d’inventer, d’évoluer au niveau de leurs actions, du suivi du patients. Comme c’est le cas avec le dispositif d’accompagnement DAHLIR Santé.

« Le cahier des charges de l’association ASALEE est ouvert, ce qui permet de donner à nos missions toutes leurs fonctions de santé publique mais aussi de prévention ! Nous œuvrons pour développer un maillage territorial avec les acteurs concernés de près ou de loin par l’Éducation Thérapeutique du Patient.

Certains patients ayant une maladie chronique n’osent pas se diriger vers un club, une association pour pratiquer une activité. Or, la reprise d’une activité physique est bénéfique pour leur qualité de vie et surtout pour développer du lien social, tout en luttant contre l’isolement.

Nous sommes ravies de pouvoir travailler en lien avec le chargé d’accompagnement DAHLIR. Sa mission d’intermédiaire entre le projet de la personne et le club sportif, rassure et permet que nos patients se sentent moins perdus.

Nous sommes dans une vraie logique du parcours de soin du patient : en tant qu’infirmières, nous intervenons dans le domaine médical et Nicolas, sur le côté plus ludique. »

Un parcours de soin centré sur les besoins et solutions du patient.

Sylvie et Virginie travaillent en collaboration avec les médecins affiliés au réseau de l’association ASALEE. Ce sont eux qui leur adressent les patients dans une optique de prévention, afin de faire diminuer les facteurs de risque liés à leurs maladies.

“Le médecin nous oriente les patients qu’il considère “à risques”. Cela permet également d’éviter des hospitalisations successives.

L’objectif est d’améliorer l’état de santé du patient. C’est pourquoi nous ne lui prodiguons pas nos propres conseils. Cela ne lui correspond pas forcément et on n’obtient pas une bonne implication. Nous sommes là pour changer les tendances.

Nous l’aidons et l’orientons afin de l’amener à changer son comportement durablement, qu’il s’agisse d’habitudes alimentaires, au niveau de la pratique d’une activité physique régulière….”

De même, le suivi du patient est différent de l’un à l’autre. Il est individualisé et adapté à chacun.

“C’est d’ailleurs pour ça que cela fonctionne : ce sont eux qui nous définissent leur ligne de conduite.

Nous jouons le rôle des petites roues du vélo. Nous l’accompagnons tant qu’il a besoin de nous. On enlève une roue et puis…vogue ! Notre porte demeure ouverte. Nous pouvons fixer un rendez-vous, à nouveau si besoin.”

Pour en savoir plus sur l’association ASALEE et son secteur d’intervention à Vichy, vous pouvez envoyer un mail à  contact03@asalee.fr


Article rédigé par Carine Bonnal