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Un accompagnement sportif pour les stagiaires de l’e2c Puy-de-Dôme

Puy-de-Dôme (63)

Publié le 5 novembre 2018

Un accompagnement sportif pour les stagiaires de l’e2c Puy-de-Dôme

Depuis bientôt trois ans, l’École de la 2ème Chance et le DAHLIR travaillent ensemble afin de faire du sport un véritable moyen d’insertion sociale…et professionnelle !

La pratique d’une activité physique régulière, support de l’insertion socio-professionnelle.

L’École de la 2ème Chance est un Organisme de Formation pour Adultes destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire sans avoir validé de diplôme.

L’objectif ? Leur proposer un accompagnement socio-professionnel global. Pour cela, les stagiaires participent à des cours de français, maths, bureautique et ont également accès à différents ateliers sur la recherche d’emploi, la communication, le théâtre, le sport… Afin de définir ou valider leur projet professionnel, ils réalisent également 6 stages en entreprise, durant leur formation.

Bref, l’ensemble des thématiques pouvant contribuer à leur insertion socio-professionnelle !

“Le sport fait partie intégrante de l’accompagnement global, reconnaît Robin Jund, directeur de l’Ecole de la 2ème Chance du Puy-de-Dôme. L’objectif n’est pas seulement de pratiquer une activité physique pour pratiquer une activité physique, mais justement de travailler différemment certains freins que peuvent rencontrer les stagiaires.”

Un moyen de travailler sur le collectif mais aussi la prise de position au sein d’un groupe, comme en témoigne Yvan Tarrade, formateur au sein de l’E2C et référent Sport :

“Cela permet également d’évacuer la pression et pour certains de les aider à se réguler.

En amont de chaque atelier, nous ciblons des éléments sur lesquels il nous paraît indispensable de travailler comme la collaboration, les règles de sécurité par exemple…”

Ecole de la 2ème chance, GE Sports 63 et DAHLIR : une collaboration au service de la réussite du projet du stagiaire.

“L’animation des séances hebdomadaires par une éducatrice du GE Sports 63 a débuté cette saison, explique le directeur de l’E2C. Son intervention permet d’avoir accès à de nombreuses activités. Par exemple, la première séance les stagiaires ont pratiqué le tir à l’arc. Une activité que certains n’avaient jamais pratiqué jusqu’alors.”

Mathilde, éducatrice sportive diplômée d’un master APA assure l’animation des séances mais aussi le lien entre les trois structures : l’E2C, le GE Sports 63 et le DAHLIR.

Cécile Maubert, Directrice du GE Sports 63, se réjouit de cette collaboration au bénéfice des stagiaires :

“L’objectif au travers de ces séances est de remobiliser ce public, les inciter à prendre confiance en eux, en leurs corps.

Selon moi, l’activité physique a une part à jouer dans la reprise d’un projet professionnel, mais aussi dans une démarche d’ouverture vers l’extérieur. Cela incite à être plus rigoureux avec soi-même, à prendre soin de soi.

C’est aussi un moyen de découvrir des activités physiques et parfois de donner le déclic pour poursuivre celles-ci dans un club.”

Le passage d’un cap, grâce à la reprise d’une activité physique en club.

Le lien entre le DAHLIR et  l’E2C demeure, notamment pour l’accès à la phase 2, c’est-à-dire l’intégration d’une association sportive.

“Je vois de l’intérêt à ce qu’il y ait un interlocuteur “différent” à chaque étape du parcours. Au départ, je craignais que cela ne rajoute un échelon, admet Robin Jund. Finalement les stagiaires savent faire la part des choses et cela leur permet de distinguer les étapes de l’accompagnement sportif.

« L’année dernière, peu de stagiaires ont bénéficié de l’accompagnement en phase 2.  Depuis ce début de saison, nous constatons un départ plus rapide : deux stagiaires ont déjà fait appel au DAHLIR pour leur projet d’activité physique en hand et judo. »

D’ores et déjà, l’équipe de l’Ecole de la 2ème Chance s’est fixée des ambitions pour la suite de cette collaboration.

“L’enjeu sera de détecter clairement les leviers afin d’augmenter le passage vers la phase 2. Nous nous sommes rendus compte que les stagiaires ayant accédé à cette phase sont plus enclins à décrocher un emploi ou une formation. Il semble que cela aide le stagiaire à passer des caps, à améliorer son ouverture au monde, et donc son insertion professionnelle , se réjouissent Robin Jund et Yvan Tarrade.

Nous sommes fiers de parler de ce projet commun à nos partenaires. Les effets sont réellement positifs sur les parcours des jeunes.”


Article rédigé par Carine Bonnal